Surtourisme à Lisbonne : les habitants privés de leurs tramways
date 25/10/2024 - 14:58 | micro_reportage La rédaction avec AFP
Véritables icônes de la ville, les tramways historiques de Lisbonne sont de plus en plus accaparés par les touristes, au détriment des habitants qui peinent à trouver leur place dans ces véhicules surchargés. Malgré des efforts pour améliorer la situation, le surtourisme affecte profondément la vie quotidienne dans la capitale portugaise comme dans d'autres villes touristiques européennes.
Image d'illustration
Les tramways jaunes de Lisbonne, reconnaissables entre mille, sont plus que jamais une attraction phare pour les touristes. Pourtant, cette affluence touristique massive sur les lignes historiques, notamment la célèbre ligne N°28, agace de plus en plus les habitants de la capitale. Le matin, à la place Martim Moniz, des files interminables de visiteurs se forment, et il n'est pas rare d'attendre plus d'une heure pour monter à bord de l'un de ces véhicules datant de la fin du XIXᵉ siècle. « C'est un incontournable lorsqu'on est à Lisbonne », confie Patrice Schneider, un touriste suisse de 71 ans, venu faire découvrir ce trajet emblématique à ses amis.
Ces tramways, au charme d'antan avec leur plancher en bois et leurs fenêtres guillotine, traversent des quartiers pittoresques en grimpant les collines abruptes de la ville. Ils longent les murs des bâtiments aux couleurs pastel ou offrent des vues époustouflantes sur l’estuaire du Tage. Mais face à l'engouement touristique, la situation devient invivable pour les résidents. « Le tramway ? C'est plus pour nous. C'est réservé aux touristes ! » s'indigne Luisa Costa, habitante du quartier populaire de la Mouraria.
Pour répondre à cette pression, la société des transports Carris a mis en place des minibus électriques pour les riverains. Des tramways rouges, dédiés aux touristes, ont également été introduits, mais ces derniers sont moins prisés en raison de tarifs beaucoup plus élevés. Toutefois, ces mesures n'ont pas permis d'alléger la situation, selon Fatima Valente, une retraitée de 82 ans, qui constate que « la situation ne cesse d'empirer ».
En 2023, Lisbonne a accueilli près de 9 millions de visiteurs, un chiffre qui exacerbe les tensions entre résidents et touristes. Dans une tribune publiée début octobre, la journaliste Fernanda Cancio n'a pas hésité à qualifier les tramways de « jouets pour les touristes », critiquant leur utilisation pour alimenter « les stories Instagram » au détriment des habitants qui en ont réellement besoin.
Reconnaissant les difficultés de cohabitation, Ema Favila Vieira, une responsable chez Carris, souligne les efforts pour réactiver certaines lignes abandonnées dans les années 1950. « La tendance aujourd'hui est de récupérer les infrastructures là où c'est possible de le faire », explique-t-elle. En plus de préserver un mode de transport moins polluant, ces tramways historiques représentent un élément clé du patrimoine lisboète, malgré les tensions croissantes entre habitants et touristes.
Ces tramways, au charme d'antan avec leur plancher en bois et leurs fenêtres guillotine, traversent des quartiers pittoresques en grimpant les collines abruptes de la ville. Ils longent les murs des bâtiments aux couleurs pastel ou offrent des vues époustouflantes sur l’estuaire du Tage. Mais face à l'engouement touristique, la situation devient invivable pour les résidents. « Le tramway ? C'est plus pour nous. C'est réservé aux touristes ! » s'indigne Luisa Costa, habitante du quartier populaire de la Mouraria.
Pour répondre à cette pression, la société des transports Carris a mis en place des minibus électriques pour les riverains. Des tramways rouges, dédiés aux touristes, ont également été introduits, mais ces derniers sont moins prisés en raison de tarifs beaucoup plus élevés. Toutefois, ces mesures n'ont pas permis d'alléger la situation, selon Fatima Valente, une retraitée de 82 ans, qui constate que « la situation ne cesse d'empirer ».
En 2023, Lisbonne a accueilli près de 9 millions de visiteurs, un chiffre qui exacerbe les tensions entre résidents et touristes. Dans une tribune publiée début octobre, la journaliste Fernanda Cancio n'a pas hésité à qualifier les tramways de « jouets pour les touristes », critiquant leur utilisation pour alimenter « les stories Instagram » au détriment des habitants qui en ont réellement besoin.
Reconnaissant les difficultés de cohabitation, Ema Favila Vieira, une responsable chez Carris, souligne les efforts pour réactiver certaines lignes abandonnées dans les années 1950. « La tendance aujourd'hui est de récupérer les infrastructures là où c'est possible de le faire », explique-t-elle. En plus de préserver un mode de transport moins polluant, ces tramways historiques représentent un élément clé du patrimoine lisboète, malgré les tensions croissantes entre habitants et touristes.