Mobilisation du 10 septembre : les transports ciblés, mais peu perturbés

Ce mercredi 10 septembre, le mouvement « Bloquons tout » a tenté de s’imposer par des actions ciblées sur les infrastructures de transport. À Cherbourg et Valence, des occupations de voies ont brièvement interrompu la circulation ferroviaire, selon la SNCF, qui a également signalé des « actes de malveillance » et une tentative d’intrusion dans la Gare du Nord à Paris. En Île-de-France, les transports en commun ont connu des perturbations jugées « conformes aux prévisions » par les opérateurs.

Sur les routes, des barrages filtrants ont été mis en place, notamment à l’entrée de Dijon, où un embouteillage important s’est formé. « Les manifs, ça sert à rien alors il faut bloquer », a déclaré Camille, une jeune militante interrogée par l’AFP. À Marseille, les forces de l’ordre, prépositionnées, ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon.

Malgré ces tentatives, le mouvement n’a pas réussi à désorganiser les transports à l’échelle nationale. À la mi-journée, les gendarmes comptabilisaient 241 actions pour environ 10 000 participants. Plusieurs manifestants ont rapidement rebroussé chemin face à la présence policière. Dans les raffineries TotalEnergies, la grève appelée par la CGT n’a mobilisé que très peu de salariés, selon un responsable syndical interrogé par l’AFP.

À 15 heures, les principales perturbations étaient terminées ou en voie de l’être. Si de nouveaux mouvements ne sont à exclure en fin d’après-midi, une forme d’essoufflement semble s’installer. Les manifestations prennent désormais une forme plus classique, avec des défilés dans plusieurs villes. Les dispositifs de sécurité restent en alerte, notamment les forces de l’ordre, toujours déployées sur les points sensibles.