Stellantis et Renault dénoncent des règles complexes qui entravent la compétitivité
date 07/05/2025 - 16:40 | micro_reportage La rédaction avec AFP
Les patrons de Stellantis et Renault appellent l’Union européenne à réviser en urgence sa réglementation automobile. Selon eux, la rigidité normative met en péril la production en Europe et favorise les concurrents étrangers, notamment chinois et américains.

Le constat est sévère. John Elkann, président de Stellantis, et Luca de Meo, directeur général de Renault, ensemble, alertent sur la trajectoire jugée suicidaire de l’industrie automobile européenne. « Le marché automobile européen est en chute depuis maintenant cinq ans », rappelle Elkann. À ce rythme, il pourrait être « plus que divisé par deux d’ici 2035 ».
Dans un entretien publié lundi 5 mai 2025 par Le Figaro, les deux dirigeants dénoncent une réglementation européenne qu’ils jugent trop rigide et déconnectée des attentes du marché. « Le marché n’achète pas ce que l’Europe veut que nous lui vendions », souligne Luca de Meo, qui estime irréaliste de miser exclusivement sur l’électrique dans les conditions actuelles. Tous deux avertissent : sans inflexion rapide, des « décisions douloureuses » pourraient être prises dans les trois prochaines années concernant la production sur le sol européen. En cause : des normes trop nombreuses et qui alourdissent le coût des véhicules, en particulier celui des petites citadines comme les modèles Clio ou 208. Résultat : les voitures produites en Europe deviennent « toujours plus complexes, plus lourdes, plus chères », selon le directeur général de Renault.
Pour faire face, les dirigeants appellent à une simplification urgente. Trois mesures sont proposées : n’appliquer les nouvelles règles qu’aux futurs modèles, regrouper les normes par blocs, et créer un guichet unique à la Commission. Ils demandent à la France, l’Italie et l’Espagne, pays producteurs et acheteurs de petites voitures de s’unir. « Tous les pays dans le monde qui ont une industrie automobile s’organisent pour protéger leur marché. Sauf l’Europe », conclut Luca de Meo.
Dans un entretien publié lundi 5 mai 2025 par Le Figaro, les deux dirigeants dénoncent une réglementation européenne qu’ils jugent trop rigide et déconnectée des attentes du marché. « Le marché n’achète pas ce que l’Europe veut que nous lui vendions », souligne Luca de Meo, qui estime irréaliste de miser exclusivement sur l’électrique dans les conditions actuelles. Tous deux avertissent : sans inflexion rapide, des « décisions douloureuses » pourraient être prises dans les trois prochaines années concernant la production sur le sol européen. En cause : des normes trop nombreuses et qui alourdissent le coût des véhicules, en particulier celui des petites citadines comme les modèles Clio ou 208. Résultat : les voitures produites en Europe deviennent « toujours plus complexes, plus lourdes, plus chères », selon le directeur général de Renault.
Pour faire face, les dirigeants appellent à une simplification urgente. Trois mesures sont proposées : n’appliquer les nouvelles règles qu’aux futurs modèles, regrouper les normes par blocs, et créer un guichet unique à la Commission. Ils demandent à la France, l’Italie et l’Espagne, pays producteurs et acheteurs de petites voitures de s’unir. « Tous les pays dans le monde qui ont une industrie automobile s’organisent pour protéger leur marché. Sauf l’Europe », conclut Luca de Meo.