Quand Bob Marley a ouvert les frontières du reggae
date 21/10/2024 - 14:36 | micro_reportage Aurélie Mignone
Retour sur le concert au Lyceum de Londres en 1975, un moment historique, qui devient aussi le premier album live de Bob Marley and The Wailers.
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Quand Bob Marley a ouvert les frontières du reggae
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Musique et histoire se rencontrent autour de celui qui a fait résonner le reggae aux quatre coins du monde : Bob Marley. Les 17 et 18 juillet 1975, lors de sa tournée « Natty Dread », Bob Marley se produit dans un théâtre londonien, le Lyceum.
Robert Nesta Marley, plus connu sous le nom de Bob, vient défendre son dernier album enregistré en solo. Les Wailers s'étaient séparés à la fin de l'année 1973. Avec les premiers succès de l'artiste, le trio fondateur n'était plus vraiment sur un pied d'égalité. Quels que soient les musiciens qui l'accompagnaient par la suite, il a conservé le nom « The Wailers ».
Bob Marley, entre rebelle et prophète, revient d'une tournée américaine où il a donné des concerts à guichets fermés. Le reggae roots vit son âge d'or. Ses titres à caractère politique touchent enfin un large public, au-delà des origines et de la couleur de peau.
Robert Nesta Marley, plus connu sous le nom de Bob, vient défendre son dernier album enregistré en solo. Les Wailers s'étaient séparés à la fin de l'année 1973. Avec les premiers succès de l'artiste, le trio fondateur n'était plus vraiment sur un pied d'égalité. Quels que soient les musiciens qui l'accompagnaient par la suite, il a conservé le nom « The Wailers ».
Bob Marley, entre rebelle et prophète, revient d'une tournée américaine où il a donné des concerts à guichets fermés. Le reggae roots vit son âge d'or. Ses titres à caractère politique touchent enfin un large public, au-delà des origines et de la couleur de peau.
Cet événement crée une véritable onde de choc. La police peine à contenir la foule qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres autour du Lyceum.
Ce soir-là, devant 2000 personnes à Londres, les notes de reggae de Bob Marley flirtent avec le rock, donnant ainsi une nouvelle dimension à sa musique.
La foule est en délire, au point qu'il n'y aura pas de rappel. À la fin de la dernière chanson, les lumières se rallument aussitôt, créant une ambiance d'hallucination collective. Il fait chaud et l'air est imprégné d'effluves de ganja. Même les journalistes présents auront du mal à décrire la réalité !
Pour la première fois sur scène, il interprète « No Woman No Cry », traduit littéralement par « Ne pleure pas, femme ». Dans ce titre qui prône l'égalité, Bob console une femme battue, vivant dans la violence du ghetto où il a grandi... Cette performance marque les esprits et se hisse en tête des classements.