Carmen Souza explore l'histoire du Cap-Vert avec ‘‘Port'Ingles’’
date 03/04/2025 - 21:36 | micro_reportage Charlotte Latour
Le 12ᵉ album de la chanteuse d'origine capverdienne retrace l'histoire de la présence britannique dans l'archipel de ses ancêtres.

© Patricia Pascal
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Carmen Souza explore l'histoire du Cap-Vert avec ''Port'Ingles''
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Voici une chanteuse dont le premier album sortait il y a 20 ans. Carmen Souza est née à Lisbonne de parents capverdiens, elle a grandi au son de la guitare de son père, de la radio et de la musique qui se jouait à l'église les dimanches. Son attachement à ses racines capverdiennes se retrouve aujourd'hui dans ‘‘Port'Ingles’’, son 12ᵉ album, un projet qui puise dans l’histoire coloniale de l’archipel. L’idée de cet opus lui est venue l'an dernier, lors de la préparation de son mémoire de master en ethnomusicologie à Londres, sur la présence britannique dans les îles du Cap-Vert, confie-t-elle : « Ces recherches, c’était vraiment passionnant. Ça m’a permis d’en découvrir un peu plus sur mon identité. »
Le créole du Cap-Vert, langue au carrefour des influences portugaises et africaines, occupe une place centrale dans son travail, explique Carmen Souza : « Je chante en créole, le dialecte du Cap-Vert. Il contient un peu de portugais et de langues africaines, et il varie d’une île à l’autre. » Chacune des dix îles de l'archipel ayant ses propres particularités linguistiques, la chanteuse choisit la variante qui lui convient le mieux, en fonction du message et du rythme des morceaux qu'elle compose. Cela peut donner « une façon très ‘‘staccato’’ de parler, très hachée, comme du côté de Praïa, la capitale, ou alors quelque chose de plus chaloupé, aux accents presque brésiliens, dans d’autres endroits », détaille-t-elle.
Dans ‘‘Port'Ingles’’, l’artiste fusionne son héritage capverdien avec des influences multiples. Son titre ‘‘Pamodi’’ illustre bien cette démarche : « Le rythme est très rapide, avec un peu de bebop, de funanà, j’ai utilisé un créole très expressif, aux accents presque révolutionnaires ! »
Carmen Souza sera en concert au Toulon Jazz Festival le 29 juillet.
Le créole du Cap-Vert, langue au carrefour des influences portugaises et africaines, occupe une place centrale dans son travail, explique Carmen Souza : « Je chante en créole, le dialecte du Cap-Vert. Il contient un peu de portugais et de langues africaines, et il varie d’une île à l’autre. » Chacune des dix îles de l'archipel ayant ses propres particularités linguistiques, la chanteuse choisit la variante qui lui convient le mieux, en fonction du message et du rythme des morceaux qu'elle compose. Cela peut donner « une façon très ‘‘staccato’’ de parler, très hachée, comme du côté de Praïa, la capitale, ou alors quelque chose de plus chaloupé, aux accents presque brésiliens, dans d’autres endroits », détaille-t-elle.
Dans ‘‘Port'Ingles’’, l’artiste fusionne son héritage capverdien avec des influences multiples. Son titre ‘‘Pamodi’’ illustre bien cette démarche : « Le rythme est très rapide, avec un peu de bebop, de funanà, j’ai utilisé un créole très expressif, aux accents presque révolutionnaires ! »
Carmen Souza sera en concert au Toulon Jazz Festival le 29 juillet.
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