Zone à trafic limité à Paris : qui peut y circuler ?
date 07/03/2025 - 09:34 | micro_reportage Francine Thomas
Depuis novembre, une ‘‘ZTL’’ restreint la circulation dans le centre de Paris. Seuls les résidents, artisans et visiteurs ayant un motif précis peuvent y accéder. Maître Éric de Caumont, avocat spécialisé dans le droit des automobilistes, revient sur les enjeux et les difficultés de contrôle de cette mesure.
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Zone à trafic limité à Paris : qui peut y circuler ?
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Depuis novembre dernier, une zone à trafic limité (ZTL) est en place dans le centre de Paris. L'objectif : « éviter la circulation de transit », explique Maître Éric de Caumont. En clair, les véhicules ne peuvent plus traverser le cœur de la capitale sans avoir un motif valable. « On a le droit d’y aller parce qu’on y habite, parce qu’on va faire une course, acheter quelque chose, parce qu’on est un artisan qui doit faire des travaux à cet endroit-là, ou encore pour visiter un proche », précise l'avocat.
En revanche, l'interdiction est stricte pour les automobilistes cherchant simplement à traverser la zone, par exemple d’est en ouest ou du nord au sud. « Là, ça devient interdit », rappelle Maître de Caumont. Cette mesure vise à réduire le trafic et à préserver le cadre de vie des riverains. Mais elle soulève une question essentielle : comment contrôler et verbaliser efficacement les contrevenants ?
Les moyens de preuve restent flous : « Est-ce qu’il faut garder son ticket de caisse ? Si je vais au théâtre, est-ce que je dois revenir une heure après pour montrer mon billet ? » Maître de Caumont craint une application difficile de la règle : « Si on disait que seuls les artisans titulaires d’une carte professionnelle visible sur le pare-brise peuvent circuler, ce serait gérable. Mais là, imaginer des policiers arrêtant toutes les voitures pour demander une preuve du motif de leur passage rendrait la zone pratiquement ingérable. »
Ce dispositif, qui pourrait être étendu à d'autres villes en France, suscite donc des interrogations quant à son efficacité et aux contraintes qu'il impose aux usagers. Pour l’instant, la mise en place des contrôles reste à préciser.
En revanche, l'interdiction est stricte pour les automobilistes cherchant simplement à traverser la zone, par exemple d’est en ouest ou du nord au sud. « Là, ça devient interdit », rappelle Maître de Caumont. Cette mesure vise à réduire le trafic et à préserver le cadre de vie des riverains. Mais elle soulève une question essentielle : comment contrôler et verbaliser efficacement les contrevenants ?
Les moyens de preuve restent flous : « Est-ce qu’il faut garder son ticket de caisse ? Si je vais au théâtre, est-ce que je dois revenir une heure après pour montrer mon billet ? » Maître de Caumont craint une application difficile de la règle : « Si on disait que seuls les artisans titulaires d’une carte professionnelle visible sur le pare-brise peuvent circuler, ce serait gérable. Mais là, imaginer des policiers arrêtant toutes les voitures pour demander une preuve du motif de leur passage rendrait la zone pratiquement ingérable. »
Ce dispositif, qui pourrait être étendu à d'autres villes en France, suscite donc des interrogations quant à son efficacité et aux contraintes qu'il impose aux usagers. Pour l’instant, la mise en place des contrôles reste à préciser.
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