‘‘Chagrin d’un chant inachevé’’ de Francois-Henri Désérable
François-Henri Désérable est un excellent romancier qui a d’ailleurs décroché en 2021 le Grand Prix du roman de l’Académie française. Mais là où il se révèle être une de nos meilleures plumes, c’est dans le récit de voyage. La preuve encore avec ‘‘Chagrin d’un chant inachevé’’, une traversée de l’Amérique latine sur les traces de Che Guevara, des sommets du Machu Picchu aux profondeurs des mines boliviennes en passant par le désert chilien. L’écrivain y manie la poésie et l’humour avec la même dextérité. Ce carnet de voyage de 196 pages est un régal absolu.
‘‘La désinvolture est une bien belle chose’’ de Philippe Jaenada
Dans un tout autre genre, Philippe Jaenada avec ‘‘La désinvolture est une bien belle chose’’ nous offre une nouvelle enquête comme lui seul sait les trousser. Il s’intéresse cette fois à une bande de jeunes dans le Paris des années 50 et parallèlement il se lance dans un hilarant tour de France par les bords. C’est-à-dire en longeant les côtes et les frontières, en compagnie de Gladys, la voix de son GPS.
À lire aussi : Philippe Jaenada était notre invité en septembre dernier.
‘‘Requiem sur roues’’ d’Alain Gnaedig
Embarquons pour terminer à bord d’une Saab. Dans ‘‘Requiem sur roues’’, Alain Gnaedig nous emmène en Suède au volant d’un Saab 900, fleuron de l’industrie automobile suédoise avant sa disparition. « Chaque voyage est un pas de côté, une aventure », dit-il. Celle-ci est à la fois poétique, et sociale puisque le périple raconte par une voie détournée le déclin de la social démocratie et la désindustrialisation en Europe.
Si vous souhaitez voir du pays en trois livres, il ne faut donc pas manquer ‘‘Chagrin d’un chant inachevé’’ de Francois-Henri Désérable chez Gallimard, ‘‘La désinvolture est une bien belle chose’’ de Philippe Jaenada chez Mialet-Barrault et ‘‘Requiem sur roues’’ d’Alain Gnaedig chez Le mot et le reste.
