Un paradoxe qui illustre une forme de déni ou de méconnaissance du risque. « Trop souvent le jet de mégot est décrit par les fumeurs comme un geste réflexe », constate Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes. Pourtant, un seul mégot jeté dans la nature peut déclencher un incendie. Il suffit de quelques minutes pour qu’un feu parcoure 400 mètres et atteigne une zone boisée. En période de canicule, ces conditions sont réunies presque partout en France, y compris dans des régions naguère épargnées.
#StopMégots part à la rencontre des vacanciers
Face à cette réalité, la Fondation VINCI Autoroutes relance, pour la cinquième année consécutive, l’opération #StopMégots, en partenariat avec l’Entente Valabre. Du 5 juillet au 1er août, une tournée itinérante passera par 10 aires d’autoroute situées dans les zones à risque, comme Lançon-de-Provence, Montélimar ou Romorantin. Des agents de terrain iront à la rencontre des vacanciers pour distribuer 25 000 cendriers de poche et rappeler les bons gestes.
« Face au changement climatique, la prévention doit permettre d’éviter les outrages du feu et de développer une véritable culture du risque », souligne Luc Langeron, directeur de l’information et de la prévention de l’Entente Valabre.
L’opération est renforcée par des campagnes d’affichage sur les aires de repos, en partenariat avec l’association Gestes Propres, et une communication soutenue sur les réseaux sociaux autour du mot-dièse #StopMégots. Car le mégot n’est pas seulement un risque d’incendie. Il pollue également l’eau (jusqu’à 500 litres par mégot), les sols et met en danger la faune, susceptible d’en ingérer les résidus.
Chaque été, ce sont des milliers d’hectares de forêts qui partent en fumée. Et neuf fois sur dix, l’origine est humaine. Modifier les comportements devient donc une priorité absolue.