Marina Viotti entre ombre et lumière
date 14/10/2024 - 08:26 | micro_reportage Charlotte Latour
Marina Viotti mêle musique de la Renaissance et Metallica sur son nouvel album. Un projet né alors qu'elle soignait un cancer il y a cinq ans.
© Aurélie Raidron
Marina Viotti entre ombre et lumiè…
Marina Viotti entre ombre et lumière
play
0:00
0:00
volume-high
110 secondes entre lumière et ténèbres, avec Marina Viotti. La mezzo-soprano a été nommée ‘‘artiste lyrique’’ aux Victoires de la Musique Classique en 2023. Elle est incontournable sur les scènes d'opéra. Elle a aussi fait une apparition remarquée en Carmen, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, aux côtés du groupe de métal Gojira. Elle est d'ailleurs elle-même une ancienne chanteuse de métal ! Parcours étonnant pour une chanteuse lyrique, mais ce passé trouve un écho sur son nouvel album ‘‘Mélankhôlia, In Darkness Through the Light’’.
Marina Viotti a été victime d'un lymphome en 2019. Elle en est aujourd'hui guérie, mais en le soignant, elle s'est plongée dans la musique de John Dowland, compositeur britannique de la Renaissance. Sur son nouvel album, elle revisite cette musique, accompagnée de Vincent Flückiger (archiluth, guitare) et de Fred Chapuis (claviers des années 70, Moog, mellotron, et percussions), et y met en miroir des titres de Neil Young, Johnny Cash, Metallica, U2, Lana Del Rey et Björk.
La chanteuse revient sur sa découverte de Dowland : « John Dowland a un peu inventé le guitare-voix (ou plutôt le luth-voix à l'époque), sur des textes très mélancoliques. Quand j'ai découvert ce compositeur et je me suis dit ‘‘waouh, mais la modernité de cette musique et de ces textes !’’ J'ai toujours été attirée par ce qui est un peu triste, ce qui est beau, Baudelaire tout ça… Je dis toujours que c'est mon côté gothique. Et quand j'ai découvert que j'avais un cancer, ça a été la seule musique que je pouvais encore interpréter, parce que je n'avais presque plus de voix. »
Si à priori ce nouvel album peut paraître composite, il est en fait un exemple d'unité et d'harmonie. La musique de John Dowland, déclare Marina Viotti, « sonne presque comme du rock-pop, du trip-hop, et ce sont des musiques que j'écoute beaucoup, Björk, Massive Attack… Comme ce sont des musiques que j'adore chanter depuis longtemps, notamment en tant qu'ancienne métalleuse, j'ai tout de suite trouvé un parallèle évident, oui c'était vraiment une évidence » de réarranger musique Renaissance et titres d'aujourd'hui.
La création de cet album a eu un effet thérapeutique sur Marina Viotti : « Pour moi, c'est la musique de l'âme un peu. J'ai presque l'impression d'être dans une forme de méditation quand je chante cette musique-là. Par moment on ne reconnaît peut-être même pas ma voix, parce que par rapport aux gens qui me connaissent dans l'opéra, c'est très différent. »
‘‘Mélankhôlia, In Darkness Through the Light’’ de Marina Viotti est paru chez Naïve.
Marina Viotti a été victime d'un lymphome en 2019. Elle en est aujourd'hui guérie, mais en le soignant, elle s'est plongée dans la musique de John Dowland, compositeur britannique de la Renaissance. Sur son nouvel album, elle revisite cette musique, accompagnée de Vincent Flückiger (archiluth, guitare) et de Fred Chapuis (claviers des années 70, Moog, mellotron, et percussions), et y met en miroir des titres de Neil Young, Johnny Cash, Metallica, U2, Lana Del Rey et Björk.
La chanteuse revient sur sa découverte de Dowland : « John Dowland a un peu inventé le guitare-voix (ou plutôt le luth-voix à l'époque), sur des textes très mélancoliques. Quand j'ai découvert ce compositeur et je me suis dit ‘‘waouh, mais la modernité de cette musique et de ces textes !’’ J'ai toujours été attirée par ce qui est un peu triste, ce qui est beau, Baudelaire tout ça… Je dis toujours que c'est mon côté gothique. Et quand j'ai découvert que j'avais un cancer, ça a été la seule musique que je pouvais encore interpréter, parce que je n'avais presque plus de voix. »
Si à priori ce nouvel album peut paraître composite, il est en fait un exemple d'unité et d'harmonie. La musique de John Dowland, déclare Marina Viotti, « sonne presque comme du rock-pop, du trip-hop, et ce sont des musiques que j'écoute beaucoup, Björk, Massive Attack… Comme ce sont des musiques que j'adore chanter depuis longtemps, notamment en tant qu'ancienne métalleuse, j'ai tout de suite trouvé un parallèle évident, oui c'était vraiment une évidence » de réarranger musique Renaissance et titres d'aujourd'hui.
La création de cet album a eu un effet thérapeutique sur Marina Viotti : « Pour moi, c'est la musique de l'âme un peu. J'ai presque l'impression d'être dans une forme de méditation quand je chante cette musique-là. Par moment on ne reconnaît peut-être même pas ma voix, parce que par rapport aux gens qui me connaissent dans l'opéra, c'est très différent. »
‘‘Mélankhôlia, In Darkness Through the Light’’ de Marina Viotti est paru chez Naïve.
A voir aussi