Conduite et stupéfiants
Rouler autrement c'est être en pleine possession de ses moyens lorsqu'on prend le volant. En France un accident mortel sur 5 implique un conducteur testé positif aux stupéfiants. Drogue dite "douce", drogue dure ou traitement médical puissant, chacun de ces produits a des incidences sur votre conduite...
Dernière modification : 08/04/2023 19:35

Si l'alcool et la vitesse restent les première causes d'accident mortel sur la route, la prise de stupéfiants complète le podium. Pour le Docteur Christian Carrère, responsable de l'unité d'addictologie de l'hôpital l'Archet à Nice, chaque drogue a un effet différent sur l'organisme, mais leur consommation entraîne dans tous les cas un changement de perception de la réalité :« Pour le cannabis, cela entraîne des effets de somnolence, une baisse de la coordination, une augmentation du temps de réaction, mais aussi des perturbations des capacités visuelles et auditives », ce qui dans un contexte de conduite a une incidence sur le champ de vision ou encore l'appréciation des distances.
Dans le cas de psycho-stimulants, comme l'ecstasy, les symptômes diffèrent : « Ils masquent la sensation de fatigue, et donnent l'impression trompeuse de maîtriser sa conduite, d'où la prise de risques sans s'en rendre compte. » Autre stupéfiant qui altère les sens, la cocaïne : « Cela donne une conduite agressive, et beaucoup d'erreurs d'attention et de jugement (...), on se sent tout-puissant. »
Les opiacés, comme l'héroïne ou certains dérivés disponibles en pharmacie, ont des effets sédatifs, et les drogues hallucinogènes, quant à elles, provoquent des troubles de la perception pouvant aller jusqu'à des idées délirantes.
Pas moins de 700 personnes décèdent chaque année dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé une ou plusieurs drogues.