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Accueil | Replay | Actualité | Alerte avant la COP29 : accumulation record de CO₂ et autres gaz en 2023

Alerte avant la COP29 : accumulation record de CO₂ et autres gaz en 2023

date 28/10/2024 - 11:56 | micro_reportage La rédaction avec AFP
À 2 semaines de la COP29 à Bakou, l'ONU, via l'Organisation météorologique mondiale (OMM), a signalé des niveaux records de gaz à effet de serre en 2023, une augmentation inquiétante qui compromet les objectifs de l'Accord de Paris. Alors que le CO₂ continue de s'accumuler dans l'atmosphère à un rythme sans précédent, cette tendance pourrait maintenir des températures élevées pour des décennies, malgré d'éventuelles réductions des émissions, notamment du secteur des transports.
illustration de Alerte avant la COP29 : accumulation record de CO₂ et autres gaz en 2023
Les concentrations de gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone (CO₂), ont atteint un niveau sans précédent en 2023, indique l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Ces gaz, émis par les industries, les transports et la déforestation, retiennent la chaleur dans l'atmosphère et provoquent une hausse des températures. Ce phénomène accélère des événements extrêmes comme les canicules, les incendies et les inondations, qui touchent déjà des millions de personnes dans le monde.

D'après l'OMM, la concentration de CO₂ a atteint 420 parties par million (ppm) en 2023, un niveau que la Terre n'avait pas connu depuis des millions d’années, quand le niveau des mers était bien plus haut. « Chaque fraction de degré et chaque augmentation de gaz à effet de serre ont un impact sur nos vies », explique Celeste Saulo, la secrétaire générale de l'OMM. Elle alerte sur le fait que ces niveaux historiques de pollution garantissent un futur de plus en plus difficile pour les populations : plus de chaleur, des vagues de sécheresse, des tempêtes et une pression croissante sur les ressources comme l’eau et la nourriture.

En effet, les océans et les forêts, qui absorbent habituellement une partie du CO₂, pourraient bientôt atteindre leur limite. En se réchauffant, ils risquent même de relâcher davantage de CO₂ au lieu de l'absorber, ce qui créerait un cercle vicieux. Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l'OMM, souligne : « Le changement climatique lui-même pourrait transformer les écosystèmes en sources d'émissions supplémentaires. » Cela signifie plus de feux de forêts et moins de CO₂ absorbé par les océans, ce qui aggraverait encore le réchauffement.

Ce constat arrive alors que la COP29, le grand sommet international sur le climat, s'ouvrira dans quelques jours. À l’approche de cet événement, l’ONU appelle les gouvernements à rehausser leurs efforts. Les experts soulignent que les promesses actuelles de réduction des émissions ne suffisent pas pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C, l’objectif fixé par l'Accord de Paris. Pour y parvenir, il faudrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 43 % d'ici 2030. Or, les plans actuels ne prévoient qu'une réduction de 2,6 %, bien trop faible pour contenir la crise climatique.

Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur le climat, avertit : « La pollution par les gaz à effet de serre à ces niveaux nous expose tous, partout dans le monde, à des risques humains et économiques graves. » Selon lui, le rapport de l’ONU doit être pris comme un signal d'alerte pour déclencher une mobilisation immédiate.

Les conséquences sont déjà visibles : les étés plus chauds, les récoltes fragilisées, les forêts en feu, et la pression sur les populations vulnérables ne feront que s'aggraver si les émissions ne sont pas rapidement réduites…