24H Camions : le village emploi pour répondre à la pénurie de conducteurs routiers
date 25/09/2024 - 10:40 | micro_reportage Perrine Martin
Le village emploi des 24 Heures Camions, organisé au Mans, répond à la pénurie de 22000 conducteurs routiers en France. Cet espace permet de réunir recruteurs, passionnés et jeunes en formation pour développer des vocations et promouvoir les métiers du transport et de la logistique, tout en répondant aux besoins de renouvellement des effectifs dans le secteur.
24H Camions : le village emploi po…
24H Camions : le village emploi pour répondre à la pénurie de conducteurs routiers
play
0:00
0:00
volume-high
Les 24 Heures Camions, bien plus qu’un événement festif et sportif, sont aussi un lieu de rencontres professionnelles. Avec plus de 80000 visiteurs, majoritairement issus du monde du transport ou passionnés de camions, cet événement au Mans intègre un village emploi dédié au recrutement. Pierre Dubois explique : « On a réfléchi, on a travaillé avec [les transporteurs] et on s'est dit que peut-être qu'on pourrait créer ensemble un forum de recrutement et faire se rencontrer justement les conducteurs en recherche d'emploi, les passionnés qui aimeraient percer dans le milieu du transport et puis ces transporteurs. »
La pénurie de conducteurs routiers est un enjeu majeur. « Il manque 22000 conducteurs routiers en France », précise Pierre Dubois, ajoutant que ce chiffre ne cesse de croître. En réponse, le village emploi rassemble des recruteurs et propose des formations variées, allant de la conduite au secteur mécanique ou logistique. « Des écoles […] viennent présenter leur formation, que ce soit dans le transport routier, mais aussi tout ce qui est métier qui sont à côté, la mécanique, la logistique également », explique-t-il.
L'une des priorités de ce village emploi est de motiver la jeunesse à se tourner vers ces métiers. Mais séduire les jeunes n'est pas simple, car le métier de conducteur routier est souvent perçu comme difficile et mal rémunéré. « Un conducteur routier est payé entre 1 600 et 3 000 euros brut, ça fait partie des freins », reconnaît Pierre Dubois. Il insiste toutefois sur le fait que ce métier a beaucoup évolué : « Le conducteur routier d'il y a 20 ans, voire 30 ans, n'est plus le même que celui d'aujourd'hui. Aujourd'hui, un conducteur routier, c'est un gestionnaire, c'est un commercial. »
Les organisateurs cherchent également à valoriser les métiers du transport auprès du grand public, en montrant que ce sont des professions essentielles. « Sans conducteur, on n'aurait pas de quoi manger, on n'aurait pas de quoi travailler, on n'aurait pas de quoi s'habiller ou se chauffer », souligne Pierre Dubois. Pour appuyer ce message, deux lycées sont impliqués dans l'événement : l’un spécialisé en mécanique poids lourds et l’autre en conduite routière. « Les meilleurs élèves, ceux qui sont les plus assidus […] composeront l'équipe d'assistance des 24 Heures », explique-t-il.
Un autre aspect important de l'événement est la féminisation du secteur. Bien que les femmes soient encore minoritaires dans les métiers du transport, elles représentent 26 % des salariés du secteur. « Les femmes sont très, très demandées par les recruteurs, parce qu'on connaît leur sérieux, on connaît leur organisation », affirme Pierre Dubois. Le Championnat de France Camion compte cette année trois femmes pilotes, une initiative saluée par les organisateurs, qui cherchent à casser les clichés autour du métier.
Le village emploi des 24 Heures Camions permet de faire se rencontrer recruteurs et futurs professionnels, tout en mettant en avant des métiers passionnants et essentiels. « Si on se pose une question sur le métier, on a aussi la réponse. Et puis, si surtout, on aime le camion et qu'on n'est jamais rentré dans la famille, c'est l'occasion ou jamais », conclut Pierre Dubois. Un message qui résonne alors que le secteur du transport routier cherche à renouveler ses effectifs et à attirer de nouvelles vocations.
La pénurie de conducteurs routiers est un enjeu majeur. « Il manque 22000 conducteurs routiers en France », précise Pierre Dubois, ajoutant que ce chiffre ne cesse de croître. En réponse, le village emploi rassemble des recruteurs et propose des formations variées, allant de la conduite au secteur mécanique ou logistique. « Des écoles […] viennent présenter leur formation, que ce soit dans le transport routier, mais aussi tout ce qui est métier qui sont à côté, la mécanique, la logistique également », explique-t-il.
L'une des priorités de ce village emploi est de motiver la jeunesse à se tourner vers ces métiers. Mais séduire les jeunes n'est pas simple, car le métier de conducteur routier est souvent perçu comme difficile et mal rémunéré. « Un conducteur routier est payé entre 1 600 et 3 000 euros brut, ça fait partie des freins », reconnaît Pierre Dubois. Il insiste toutefois sur le fait que ce métier a beaucoup évolué : « Le conducteur routier d'il y a 20 ans, voire 30 ans, n'est plus le même que celui d'aujourd'hui. Aujourd'hui, un conducteur routier, c'est un gestionnaire, c'est un commercial. »
Les organisateurs cherchent également à valoriser les métiers du transport auprès du grand public, en montrant que ce sont des professions essentielles. « Sans conducteur, on n'aurait pas de quoi manger, on n'aurait pas de quoi travailler, on n'aurait pas de quoi s'habiller ou se chauffer », souligne Pierre Dubois. Pour appuyer ce message, deux lycées sont impliqués dans l'événement : l’un spécialisé en mécanique poids lourds et l’autre en conduite routière. « Les meilleurs élèves, ceux qui sont les plus assidus […] composeront l'équipe d'assistance des 24 Heures », explique-t-il.
Un autre aspect important de l'événement est la féminisation du secteur. Bien que les femmes soient encore minoritaires dans les métiers du transport, elles représentent 26 % des salariés du secteur. « Les femmes sont très, très demandées par les recruteurs, parce qu'on connaît leur sérieux, on connaît leur organisation », affirme Pierre Dubois. Le Championnat de France Camion compte cette année trois femmes pilotes, une initiative saluée par les organisateurs, qui cherchent à casser les clichés autour du métier.
Le village emploi des 24 Heures Camions permet de faire se rencontrer recruteurs et futurs professionnels, tout en mettant en avant des métiers passionnants et essentiels. « Si on se pose une question sur le métier, on a aussi la réponse. Et puis, si surtout, on aime le camion et qu'on n'est jamais rentré dans la famille, c'est l'occasion ou jamais », conclut Pierre Dubois. Un message qui résonne alors que le secteur du transport routier cherche à renouveler ses effectifs et à attirer de nouvelles vocations.