''La fin des coquillettes'' de Klaire fait Grr

Comment définir un tel livre ? C'est l'autrice elle-même qui le fait le mieux. « C'est un récit humoristique, dans le ton et la forme, et puis c'est une espèce de voyage qui part effectivement de cette chose très quotidienne pour moi, qui est de rater la cuisson de ses coquillettes, et qui, de fil en aiguille, m'amène à découvrir des choses sur un parc d'attractions des années 90 avec Carlos en chemisette, mais aussi l'histoire des contes de fées de Grimm, et puis d'autres histoires qui impliquent d'une façon générale le patriarcat. »

Voici le pitch, à partir de là tout est possible et c'est cette éclectisme et la curiosité insensée de Klaire fait Grr qui fait merveille. « Ça m'étonne toujours quand on me dit que ce livre est drôle et j'en suis ravie, mais pour moi, c'est très sérieux d'aller chercher quand sont nées les premières coquillettes et quel était le premier slogan de telle marque de pâtes et pourquoi ce bonhomme était un Père Lustucru et qu'est-ce que ça raconte de cette société patriarcale... J'ai écumé des bibliothèques entières à la recherche d'informations que je n'ai jamais trouvées et j'ai passé un temps fou à aller à la recherche d'une vérité qui a priori n'intéressait que moi mais qui visiblement n'intéresse pas que moi ! »

On apprend donc, au passage, combien de temps on gagne dans sa vie si pendant un an on écrit « cdt » au lieu de « cordialement » en toutes lettres à la fin des mails, ce qu'est un charivari... Il est aussi question, en vrac, de la tarte tatin, de la découverte des spaghettis, de ces dits spaghettis qui n'avaient pas bonne presse dans l'Italie fasciste... Bref, La fin des coquillettes, un récit de pâtes et d'épées, publié chez Binge Audio Editions est un livre qui nous donne les réponses à plein de questions que nous ne nous sommes jamais posées, mais dont nous sommes ravis de connaître les réponses.