Chauffage au bois : est-ce encore une bonne option en 2025 ?

Les aides MaPrimeRénov pour l’achat de chauffages au bois ont diminué en 2024, et cette tendance se poursuit en 2025. Pourtant, cette solution reste l’une des plus économiques au quotidien mais son impact sur la qualité de l’air pose question. Entre rentabilité, écologie et arbitrage de l’État, faut-il encore miser sur le chauffage au bois cette année ?

Le chauffage au bois, longtemps considéré comme une solution économique et écologique, voit son attractivité remise en question. En cause, la baisse des aides de MaPrimeRénov, qui réduit l’incitation financière à s’équiper. Pourtant, malgré ce coup de frein, cette source d’énergie conserve des atouts.

D’abord, le bois reste l’un des combustibles les moins chers du marché. « Le kilowattheure revient en moyenne à 7,5 centimes d'euros, contre 11 pour le gaz et 20 pour l’électricité », rappelle Fabrice Pouliquen, journaliste à Que Choisir. Un argument de poids pour les foyers soucieux de réduire leur facture énergétique. Sur le plan environnemental, le bilan carbone du chauffage au bois est bien plus favorable que celui du fioul ou du gaz. « L’ADEME propose un simulateur en ligne qui montre que le chauffage au bois a un impact bien moindre que les énergies fossiles », souligne Fabrice Pouliquen. Il précise cependant que « si on compare avec les pompes à chaleur, le bilan carbone est à peu près équivalent ».

En revanche, un point noir subsiste : les émissions de particules fines. « En hiver, lors des pics de pollution, ce sont souvent les appareils de chauffage au bois qui sont mis en cause », explique le journaliste. C’est justement pour inciter les ménages à renouveler leurs équipements que les aides publiques existaient. Pourquoi alors cette baisse des subventions ? L’État cherche à hiérarchiser les usages du bois, ressource clé pour la transition énergétique. « L’aviation veut du bois pour les biocarburants, l’industrie en a besoin pour la production de chaleur et le bâtiment l’utilise comme alternative au béton », rappelle Fabrice Pouliquen. « Il va donc falloir faire des choix, et le chauffage au bois n’est plus une priorité. »

Pour les particuliers, l’enjeu reste avant tout l’isolation du logement. « Avant même de penser à changer de mode de chauffage, la priorité doit être d’isoler son logement », insiste l’expert. « C’est ainsi que l’on fait les plus grandes économies d’énergie », résume pour conclure Fabrice Pouliquen.