Mathilda dans l’héritage de Christophe
Autrice-compositrice et chanteuse, Mathilda revendique une création sans formatage. Inspirée par Christophe, avec qui elle a travaillé durant ses dernières années, elle défend une musique où la mélancolie nourrit l’imaginaire. Son projet ''Hôtel Hilbert'', série musicale visuelle et introspective, en est le reflet. Refusant les codes classiques de l’album, elle explore une liberté artistique rare, portée par une narration poétique et des influences multiples.
Dernière modification : 25/04/2025 12:13

Avec son projet ‘‘Hôtel Hilbert’’, Mathilda prolonge cet héritage, dans un format à contre-courant des usages du streaming. Pas d’album figé, mais une suite de chapitres musicaux, chacun doté de son clip, formant un tout cohérent. « On donne une chance égale à chaque titre. C’est une série musicale, presque un long-métrage », explique-t-elle. Le visuel est partout dans sa musique, une évidence pour cette artiste qui a étudié le cinéma et imagine d’emblée ses chansons avec des images.
Si ses compositions naviguent entre pop planante, rythmiques électroniques et ballades mélancoliques, c’est que la tristesse y a aussi sa place, pleinement assumée. « La mélancolie m’inspire. C’est une forme de thérapie, et je crois qu’on se complaît un peu là-dedans parfois », sourit-elle. Son univers, profondément onirique, convoque la foi, l’innocence, et des figures quasi mystiques — comme dans le clip tourné dans une chapelle, où des enfants dansent comme des guides lumineux.
Épaulée par Augustin Charmet et Imane Morin à la production, elle construit une œuvre patiente, cohérente, et résolument sincère. Son parcours, jalonné de collaborations avec Julien Doré, Cali ou Dino, ne semble obéir qu’à un seul principe : créer sans contraintes.