La Norvège, championne du monde de l'électrique
La décarbonation de la route passe par l’électrification du parc automobile et en la matière la Norvège est championne du monde. Les voitures thermiques ne se vendent presque plus là-bas. Comment peut-on l’expliquer ?
Dernière modification : 20/06/2025 13:28

En 2024, en Norvège, 89% des voitures neuves étaient électriques et la tendance est encore à la hausse depuis le début de l'année. On peut donc parler d'exception norvégienne qui s'explique par de multiples facteurs, notamment une politique fiscale très avantageuse pour les voitures électriques et une constance des politiques publiques.
« Malgré les alternances, depuis les années 90, tous les gouvernements ont maintenu à peu près ce cap », explique Pierre Marcantoni, conseiller commercial à Innovation Norway : « Et donc, il y a eu un certain nombre d'exonérations. Par exemple, les véhicules à combustion sont taxés à 100% alors que la TVA a été supprimée sur les véhicules électriques. » Sur une voiture électrique neuve de 40 000 euros, la suppression de la TVA équivaut à une réduction de l'ordre de 10 000 euros quand le prix des voitures thermiques est doublé.
Des mesures locales sont également venues appuyer ces dispositifs fiscaux, et elles ont facilité la vie des conducteurs de voitures électriques, comme le détaille Grégoire Tortosa, urbaniste, spécialiste des questions de mobilité et de la Norvège : « Depuis les années 2000, il y a eu toute une série d'avantages comme la possibilité de se garer gratuitement sur les parkings municipaux, de pouvoir recharger gratuitement son véhicule sur les lieux publics, de pouvoir utiliser les voies de bus. Enfin, la mesure la plus importante a été la gratuité des péages urbains. »
Il faut également signaler un excellent équipement du pays en charge rapide. Toutes ces mesures mises bout à bout ont rendu l'usage de la voiture électrique simple et séduisant. Et si ce déploiement d'aides a pu être envisagé, c'est que la Norvège pouvait se le permettre. « Aujourd'hui, le fonds souverain norvégien, c'est 1700 milliards d'euros », rappelle Pierre Marcantoni : « Ça représente le PIB de l'Australie ou de la Corée du Sud et ce sont des centaines de milliards de bénéfices par an pour l'État norvégien qui a tout le loisir de développer et de supporter les politiques et les directions dans lesquelles il veut aller. »
Aujourd'hui, la conversion électrique est telle que les avantages à l'usage sont petit à petit levés par les municipalités norvégiennes, soucieuses de réduire désormais la part modale de la voiture en ville, qu'elle soit thermique ou électrique.
« Malgré les alternances, depuis les années 90, tous les gouvernements ont maintenu à peu près ce cap », explique Pierre Marcantoni, conseiller commercial à Innovation Norway : « Et donc, il y a eu un certain nombre d'exonérations. Par exemple, les véhicules à combustion sont taxés à 100% alors que la TVA a été supprimée sur les véhicules électriques. » Sur une voiture électrique neuve de 40 000 euros, la suppression de la TVA équivaut à une réduction de l'ordre de 10 000 euros quand le prix des voitures thermiques est doublé.
Des mesures locales sont également venues appuyer ces dispositifs fiscaux, et elles ont facilité la vie des conducteurs de voitures électriques, comme le détaille Grégoire Tortosa, urbaniste, spécialiste des questions de mobilité et de la Norvège : « Depuis les années 2000, il y a eu toute une série d'avantages comme la possibilité de se garer gratuitement sur les parkings municipaux, de pouvoir recharger gratuitement son véhicule sur les lieux publics, de pouvoir utiliser les voies de bus. Enfin, la mesure la plus importante a été la gratuité des péages urbains. »
Il faut également signaler un excellent équipement du pays en charge rapide. Toutes ces mesures mises bout à bout ont rendu l'usage de la voiture électrique simple et séduisant. Et si ce déploiement d'aides a pu être envisagé, c'est que la Norvège pouvait se le permettre. « Aujourd'hui, le fonds souverain norvégien, c'est 1700 milliards d'euros », rappelle Pierre Marcantoni : « Ça représente le PIB de l'Australie ou de la Corée du Sud et ce sont des centaines de milliards de bénéfices par an pour l'État norvégien qui a tout le loisir de développer et de supporter les politiques et les directions dans lesquelles il veut aller. »
Aujourd'hui, la conversion électrique est telle que les avantages à l'usage sont petit à petit levés par les municipalités norvégiennes, soucieuses de réduire désormais la part modale de la voiture en ville, qu'elle soit thermique ou électrique.
00:00 / 00:00