''Le château des rentiers'' d'Agnès Desarthe
Comment faire de la vieillesse un futur désirable ? La romancière nous offre une réflexion joyeuse sur le sujet, en partant de l'expérience de ses grands-parents, qui habitaient un immeuble parisien entourés de tous leurs amis.
Dernière modification : 03/12/2023 01:37

Et cet élan lui vient de ses grands-parents et de l'immeuble qu'ils habitaient à Paris dans le 13e arrondissement, rue du château des rentiers, d'où le nom de l'ouvrage. « Ils vivaient comme dans une sorte de coloc géante, ce qui, pour des personnes âgées, n'est pas ordinaire. Il y avait toujours de l'animation, des discussions, des jeux de cartes, etc. Et donc, je m'appuie sur ce modèle qu'ont fabriqué mes grands-parents un peu par hasard pour essayer d'élaborer le modèle qui serait le mien. »
Agnès Desarthe se met à imaginer un lieu qu'elle pourrait habiter étant vieille, en compagnie de ses amis. Elle nous livre au passage des souvenirs, des anecdotes et des témoignages et elle finit par écrire un livre très lumineux sur un thème qui ne l'est pas. « C'est vrai que le début du projet qui était de se donner envie à soi-même de faire quelque chose, je l'ai vraiment pris au pied de la lettre. Et il y avait même des jours où je me disais : si vraiment tu réussis bien ta journée de travail, normalement, tu peux avoir envie de mourir ! Et je me disais ça avec beaucoup de joie ! »
« Le château des rentiers » publié aux éditions de l’Olivier est donc une réflexion apaisée et souvent joyeuse sur la vieillesse, sur la façon de l’envisager et pourquoi pas de l’espérer.